La Ste Rose d’antan
Il ne fait pas doute que nos fêtes patronales font l’objet de grosses dépenses, et attirent bon nombre de gens de partout, de toute classe, de toute religion et de tous secteurs. En plus des maisons de commerce de gros calibres qui participent au décor et à la guerre de décibel des DJs, il faut prendre en considération les représentations folkloriques sur les places publiques , les dizaines de groupes musicaux a tendance différente dans des night club souvent limitrophes. Placé à quelques mètres on dirait un vrai essaim d’abeilles. O tempora, O mores, disent les anciens, ce qui fait croire qu’autrefois bagay yo te fet yon lot jan. Alors remontons le temps pour revivre les premières années de la Ste Rose a Pilate afin d'établir la différence.
Côté religieux
Une semaine de neuvaine deroulait à l’église catholique,mais l’avant-veille était marquée par une procession religieuse. On érigeait une pile de bois sec et de bambous verts appelés proprement doit < feu de joie ou boucan >, autour duquel les dévots chantaient. Le prêtre aspergeait la foule, et met le feu a la pile de bois, a ce moment tout le monde criait VIVE SAINTE ROSE, un cri d’allégresse et de joie. Chacun essaie de prendre un petit morceau de bois brûlé, puisque d’après la croyance populaire ce morceau de bois brûlé "BENI" protège la maison contre l’orage, la foudre et les catastrophes naturelles.
La veille la Sainte Rose était ordinairement marquée de pierre blanche par la célébration de la grande messe, célébrée par une cohorte de prêtres issus de différentes congrégations, avec la présence de la presse, plusieurs personnalités de marque de la ville et les grands barons de l’état en l’occurrence, le maire, les députes, les sénateurs accompagnés de hauts gradés du palais national. A l’issue de cette messe, sous le haut patronage du chef de l’état, le rendez vous se donnait sur la place publique, dans le cadre d'un grand meeting traditionnel regroupant les amis du gouvernement, le peuple et de hauts fonctionnaires venus du palais national.
Côté festivité
Dans l’après midi du 30 Aout, on a des représentations théâtrales organisées par les jeunes, et le soir c’était le bal, avec le Jazz favori de la population : SUPER JAZZ des Jeunes, soirée organisée par un ancien de la zone M. Thevenot JEAN BAPTISTE
«C’était le bon vieux temps » nous dit Mme Sylvestre Chéry, le jeune garçon devait se rendre auprès des parents de la fille pour l’inviter au bal. En plus, n’importe qui n’avait pas accès au Super Jazz des Jeunes, c’était l’élite de la ville qui y prenait part, en plus tenue de gala obligatoire. Elle continue en ces thermes ,on organisait plusieurs soirées avec d’autres petites formations musicales, ces soirées ironiquement appelées BAL PYE KASE ou ANBA TONEL, car l’élite, les ''moun de bien'' consommaient Jazz des Jeunes.
Ce jour du 30 Aout, le centre ville était en fête, le soir on entendait du bruit des pétards, des feux d’artifice. La ville était pavoisée de couleurs nationales. On admirait la fraicheur des maisons,, des banderoles de BONNE FETE préoccupaient les curieux. Le tout offrait aux yeux un aspect de réjouissance populaire jamais retrouvé dans d’autres régions communautaires.
Autrefois la fête rassemblait plus d’étrangers, d’amis, d’anciens amis, MAIS, pas cette légion de personnes au cordon multicolore. On n’avait pas ces séances par devant l’église catholique, renchérit une autre personne présente lors de l‘interview, pas ces roulements incessant de tambour sur la place publique. On croyait que cette tendance d’aujourd’hui est une imitation servile des fêtes patronales de la St Jacques à la Plaine du nord et de Grann St Anne à Limonade.
Quelques années plus tard après la disparition de Jazz des Jeunes, on faisait la fête avec la Tropicana d’Haïti, l’Ensemble Select du Roi Coupé et Septentrional la boule de feu Internationale.
Sans vous cachez, si vous venez à Pilate ce 29-30 Aout 2011, vous n'allez pas assister à ce truc de Boucan, ni les pièces de théâtres, ni les cérémonies gastronomiques sur la place publique, MAIS, on vous invite à Perisso Beach, à Festi Desportes, au traditionnel Septentrional , à la grande messe , à la danse du tamtam sur la place publique. Peut on parler de génération ou rénovation? archaique ou moderne ? classique ou baroque? On est pas lá, une chose est certaine pour cette 123e Sainte Rose de LIMA, on vous dit WELCOME to PILATE.
Reference : Vie vertueuse de sainte de Rose de LIMA, brochure de Me .ADRIEN BORDENAVE
Remerciement à :
Madame Sylvestre CHERY
Docteur Ronald StJean
Madame Marie Lucie PRADIEU
Miss DURAND Nathalie
Miss HILAIRE Marise
M. LAGUERRE Fusley
M. Emmanuel HILAIRE ( FC BAL)
Louis Pedro Michel Chéry
SEVIS ANPLIS IMPRESSION
kounyeya fet patronal se zo blod , bon dj, bel fanm, anpil dola
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